Le dernier jour du marathon électoral de l’UE s’annonce crucial pour redessiner le paysage politique du continent. Quelles surprises nous réservent les urnes ? C’est toute l’Europe qui retient son souffle devant l’enjeu de cette journée décisive.
Les Premiers Temps Forts en Grèce et au Pays-Bas
Les bureaux de vote ont ouvert dès 07H00 (04H00 GMT) en Grèce, marquant le début d’une journée électorale qui s’annonce décisive. En effet, plus de 360 millions d’Européens sont appelés à élire les 720 membres du Parlement européen. La Grèce n’est pas seule dans cette entreprise ; les Pays-Bas avaient déjà donné le coup d’envoi jeudi, en enregistrant une poussée significative des partis d’extrême droite.
Impact des Campagnes Tendance et Soupçons de Désinformation
Au cœur de cette marée électorale se trouvent les campagnes marquées par des tensions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine et les accusations de désinformation d’origine russe. Cette atmosphère conflictuelle pourrait bien favoriser la montée des droites *radicales*, nationalistes et eurosceptiques, complexifiant encore davantage la composition de l’hémicycle européen et les alliances politiques à venir.
Le Cas de l’Italie et La Position de Giorgia Meloni
En Italie, les élections ont débuté samedi et se poursuivent ce dimanche. Le parti post-fasciste Fratelli d’Italia (FDI), dirigé par la cheffe de gouvernement Giorgia Meloni, est le grand favori pour envoyer 22 eurodéputés au Parlement européen, contre six actuellement. Giorgia Meloni a réaffirmé sa volonté de « défendre les frontières contre l’immigration illégale » et « protéger l’économie réelle ». L’affaire ne se limite pas à l’Italie : les résultats de ces élections influenceront également la future présidence de la Commission européenne.
France et Allemagne sous la Loupe
En France, les sondages prédisent une victoire historique du Rassemblement National (RN) dirigé par Jordan Bardella, surpassant largement la liste du parti du président Emmanuel Macron. En Allemagne, les conservateurs sont attendus en tête avec environ 30,5% des voix, laissant les socialistes et les Verts batailler pour la seconde place avec l’AfD, parti d’extrême droite.
Bousculements Électoraux en Autriche et en Pologne
En Autriche, le Parti de la liberté (FPÖ) de l’extrême droite pourrait arriver en tête pour la première fois. En Pologne, une quasi-égalité se dessine entre la coalition centriste pro-européenne du Premier ministre Donald Tusk et le parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS). L’essor des droites radicales en Europe pourrait influencer des dossiers cruciaux comme la politique de défense, l’agriculture, et les objectifs climatiques.
Les Projections pour le Parlement Européen
Les premières projections indiquent que le Parti populaire européen (PPE) devrait rester la première force au Parlement, suivi des sociaux-démocrates. Cependant, la troisième position est âprement disputée entre Renew Europe et les groupes de droite radicale ECR et ID. La coalition actuelle droite/socialistes/libéraux pourrait voir sa majorité réduite, nécessitant des alliances supplémentaires pour parvenir à des compromis.
Divisions et Alliances au Sein de l’Extrême Droite
Les partis d’extrême droite partagent un euroscepticisme et un souverainisme affichés, mais leur éventuelle fusion reste compromise par des divergences, notamment sur la Russie. Par exemple, Viktor Orban, le Premier ministre nationaliste hongrois, a mené une campagne contre l’aide à l’Ukraine, accentuant les divisions au sein de cette mouvance.
Défis Futurs et Prochaine Rencontre au Sommet du G7
À l’issue de ce scrutin, les Vingt-Sept devront s’atteler à des négociations cruciales, notamment sur la défense et la coopération internationale. Ces questions seront également au centre des discussions lors du sommet du G7 prévu en Italie du 13 au 15 juin, où les enjeux de sécurité européenne et mondiale seront primordiaux.
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