Depuis la nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement, le Rassemblement National, dirigé par Marine Le Pen, ne cesse de maintenir une pression constante sur l’exécutif. Entre menaces de motions de censure, critiques sur la politique fiscale et interrogations sur le dossier de l’immigration, l’opposition du RN se fait sentir sur tous les fronts. Cet article analyse les différentes tactiques employées par le RN pour influencer et déstabiliser l’actuel gouvernement.
Le Rassemblement National et l’« arc républicain »
Lors de récentes déclarations, Michel Barnier a tenté de rassurer Marine Le Pen sur l’appartenance du Rassemblement National à l’« arc républicain ». Cette affirmation vise à atténuer les tensions et à éviter une rupture totale avec le premier parti d’opposition. Toutefois, cette reconnaissance ne suffit pas à freiner le RN dans sa stratégie d’opposition frontale.
La pression fiscale : un sujet brûlant
L’une des critiques majeures du Rassemblement National concerne une possible hausse des impôts. Marine Le Pen a clairement indiqué que son parti ne soutiendrait pas le gouvernement de Michel Barnier s’il venait à augmenter la pression fiscale. Cette position marque un point de non-retour et constitue une menace directe pour l’exécutif, notamment en vue des futures discussions budgétaires.
Immigration : un terrain sensible
Michel Barnier, qui s’est déjà prononcé sur des positions migratoires par le passé, se trouve actuellement sous la double pression de son propre camp et du RN. Sur ce dossier sensible, Marine Le Pen et ses alliés n’hésitent pas à attaquer fermement, visant à mettre en lumière les contradictions et les faiblesses de la politique gouvernementale. Cette question demeure un champ de bataille crucial sur lequel le RN sait qu’il peut mobiliser son électorat.
Une opposition vigilante et menaçante
Marine Le Pen et ses lieutenants, tels que le député Jean-Philippe Tanguy, rappellent régulièrement que le Rassemblement National reste « le premier parti d’opposition » en France. En dépit de la tentative de Michel Barnier de composer un gouvernement viable, la menace d’une motion de censure plane toujours. Cette épée de Damoclès incite le Premier ministre à des consultations et des négociations continues.
Les défis budgétaires
L’une des premières épreuves pour le gouvernement de Michel Barnier sera l’adoption du budget 2025 au Parlement. Le RN a déjà fait savoir qu’il examinera ce projet de très près et n’hésitera pas à s’opposer fermement aux mesures jugées contraires à ses principes. Dans ce contexte, chaque décision budgétaire devient un véritable casse-tête pour l’exécutif.
Le Rassemblement National en embuscade
Alors que Michel Barnier tente de présenter un gouvernement équilibré et efficace, le RN profite de chaque faille pour renforcer sa position d’opposant. L’annonce d’une politique générale par le Premier ministre est attendue avec impatience puisque Marine Le Pen considère que « la tragi-comédie a assez duré ». Le Premier ministre est donc contraint de naviguer prudemment entre les exigences de son propre camp et les attaques incessantes du Rassemblement National.
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